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MICRO-ENTRETIENS
6 septembre 2019

AVEC ALAIN BESSET

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Saint-Etienne, le 05/09/2019 

CHOK THEÂTRE : Un théâtre sans esbrouffre, un théâtre de sens et d'engagement

Aux Bravos de la Nuit (Pélussin), La lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix qu'écrit Jean Giono en 1938 trouve d'étranges échos contemporains.

Cet essai mis en bouche par Grégory Bonnefont et mis en scène par Alain Besset se donne à voir et à entendre dans une version rigoureusement respectueuse du texte originel allégé pour devenir une représentation théâtrale accessible à tous et toutes.

Début août 2019, Manosque, Rencontres Jean Giono. Jacques Mény, président de l'Association des Amis de Jean Giono, présente Alain Besset qui achève alors de mettre en scène son collègue et ami Grégory Bonnefont dans une adaptation scénique de l'essai "La lettre aux paysans...". Pour transmettre aux participants, dans la salle Jean le Bleu, l'émotion que lui suscite le texte de Giono, Alain Besset en lit un extrait. Cette lecture me décide à lui solliciter un micro-entretien.

Fin août 2019, Pélussin, Bravos de la Nuit. J'assiste à une représentation de "La lettre...". Tiens, hasard, Jacques Mény est là. Il est question de jouer cette production à Manosque en 2020, année du cinquantenaire de la disparition de l'écrivain. Je prends rendez-vous avec Alain Besset.

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Début septembre 2019, Saint-Etienne, dans les murs du Chok Théâtre. Tandis que des comédiens répètent sur la scène, nous nous installons dans l'accueil. Des projos au sol, des affiches aux murs, une échelle, un extincteur et en guise de tables des planches sur... tréteaux (bien évidemment). Le décor est planté. La conversation commence.

On ne dira jamais assez comment la prose de Giono traverse les décennies en conservant sa force d'impact sur les esprits, les coeurs, les âmes (Sylvie Giono déclare  que les livres de son père lui sont une pharmacopée !). On ne dira jamais assez combien le théâtre, s'il est spectacle ici, se suffit, là, du plateau et de l'acteur. On ne dira jamais assez que le théâtre indépendant est créateur, inventif, sans être parisien ou avignonnais, classique ou boulevardesque. On ne dira jamais assez le rôle primordial de l'instituteur qui sait lire la langue, qui sait la dire et qui transmet le goût de la scène aux élèves qu'on lui confie. On ne dira jamais assez combien le théâtre n'est rien sans auteur, sans acteur, sans metteur en scène, sans chacune des personnes qui oeuvrent pour que la représentation ait lieu dans les meilleures conditions possibles et pour que celle et celui qui s'installent dans la salle ou sur un gradin entendent un chant d'oiseau, un soupir du vent sur une scène sans arbre (formule d'après Jacques Copeau). On ne dira jamais assez que le théâtre n'est pas qu'institutionnel. Dira-t-on jamais assez que le divertissement n'est pas tout contenu dans l'esbrouffe et le bruit, que le bonheur de la scène est aussi d'éveiller, d'émerveiller jusqu'au... silence ?

Voici tout ce qu'affirme Alain Besset, homme de théâtre.

 

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