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MICRO-ENTRETIENS
19 novembre 2016

AVEC JEREMIE BOSSONE

VIVATS DE VIBREVANZ  

Viricelles, le 18/11/2016

FEC_7238

La claque artistique des frères Bossone

Salle éteinte, scène enfumée de lumière. D'abord, d'abord il y a l'aîné, Jérémie Bossonele songwriter, celui qui chante ses propres chansons (mais pas que...), puis, il y a le cadet, Benjamin Bossone, le prof de musique, celui arrange les chansons du frangin (mais pas uniquement...). Sur les planches, ils prennent leurs marques. Jérémie rejoint ses guitares dans un cercle  qu'il occupe et habite dès les primes secondes. Benjamin, à sa droite, derrière les claviers, tisse, taille, coud, nappe, habille les mélodies, les rythmes, les textes avec une aisance proche de l'élégance du danseur.

 La voix de Jérémie cherche l'expression la plus tendue pour incarner le personnage qu'il interprète des pieds à la tête. La posture, le visage, le timbre s'emparent de ce qui est raconté pour servir la phrase, porter le mot. Rien à dire, premier titre, première chanson, premier couplet, première gifle : "C'est moi, là, sirotant mon vin, tombé de zénith en nadir, moi qui me prétends écrivain, eh bien ce soir j'ai rien à dire". Plus loin, petit plaisir à rimer MacDonald avec Scott Fitzgerald ! D'autres gifles suivront, ainsi l'interprétation saisissante d'androgynie de Göttingen (oui, l'hymne à la paix de Barbara, celle qui, sous d'autres noms, remplit encore les salles). On est loin des canons claniques de la chanson à la française. Quoique... Jérémie Bossone avec GLOIRES (faux premier album) reçoit le coup de coeur de l'Académie Charles Cros. Hélène Hazéra, séduite, le reçoit à France Culture (Chanson Boum). Il reçoit l'adoubement de Graeme Allwright en interprétant Suzanne (oui, l'hymne d'amour de Léonard Cohen, celui qui, sous son propre nom, remplit toujours les mémoires). D'ailleurs Jérémie garde avec soin le fameux album "Le jour de clarté" qu'il décortiqua jadis après sa période loudunaise de rock métal dont il conserve une joyeuse violence, un venin réconfortant. On comprendra que Jérémie Bossone aime le relief musical qui fait saillie et qui reste. Surtout si... on a rien à dire.

(Photos : Serge Féchet)

FEC_7353 - Version 3

 

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